Attention et concentration chez les enfants

Ces dernières décennies, avec le développement des technologies et la multiplication impressionnante des sources d'information, notre capacité d'attention a diminué. Aujourd'hui, les enfants (comme les adultes) ont des difficultés à se concentrer sur la durée. Toutefois, cela n'est pas une fatalité : il est possible d'entraîner son attention dès l'enfance pour améliorer considérablement sa capacité de concentration. Découvrez comment fonctionne l'attention et comment la développer chez vos enfants.


Là où se pose ton attention, se concentre ton énergie.
S. R. Shankar

L'évolution de l'attention, un enjeu sociétal

Enfant fille distraite ou déconcentrée
Le manque d'attention ou même les troubles sont de plus en plus fréquents, que ce soit chez les enfants ou les adultes.

On constate une évolution de l'attention au niveau sociétal, que ce soit chez les adultes ou chez les enfants. Pour schématiser, la capacité d'attention diminue de plus en plus, à mesure que les distractions faciles (notamment le numérique) prennent de plus en plus de place dans nos vies.

Dans le monde du travail par exemple, le chercheur Cyril Couffe, associé à la Chaire "Talents de la transformation digitale" (Grenoble Ecole de Management), estime que les interruptions des tâches en cours au travail dues aux outils digitaux (répondre à un email, répondre à son téléphone professionnel, converser sur une messagerie instantanée...) représentent une perte de temps de 28% de la journée ! Résultat : on jongle constamment entre plusieurs tâches et il devient plus difficile de focaliser son attention sur une seule tâche.

Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives à l'Inserm et codirecteur de l'équipe Eduwell du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, auteur de plusieurs ouvrages sur l'attention et la concentration, est l'un des chercheurs les plus impliqués dans cette question de l'évolution de l'attention. Dans l'émission "Être et savoir" de Louise Tourret, sur France Culture, il cite deux exemples de débats en cours qui résument bien cette évolution de l'attention.

Le premier a été posé par les grands dirigeants du football dans le journal L'Équipe : les jeunes générations auront-elles l'attention suffisante pour suivre un match de football de 90 minutes ? Faut-il modifier le format des matchs pour un format plus court ? Le second débat a été posé par une journaliste de 20 Minutes : ne doit-on pas réduire la durée des morceaux de musique à 2 minutes, l'attention n'étant aujourd'hui plus suffisante pour écouter un morceau standard de 3 minutes…

Ce constat se retrouve dans les écoles : les enseignants se fatiguent de plus en plus à essayer de capter l'attention des élèves, qui est de plus en plus réduite. Jean-Philippe Lachaux et son équipe ont mis en place le projet ATOLE ("ATtentif à l'écOLE") - un programme de découverte et d'apprentissage de l'attention en milieu scolaire. Mais comme le souligne Jean-Philippe Lachaux, le travail est partagé entre l'enseignant et l'élève, qui doit effectuer un travail sur lui-même pour développer sa capacité d'attention. Pour cela, l'élève doit connaître et comprendre les mécanismes de l'attention et de la concentration.

L'attention au coeur de notre économie

Nous avons de plus en plus de difficultés à focaliser notre attention longtemps sur un seul objet. Le chercheur Yves Citton, dans son ouvrage "L'Économie de l'attention. Nouvel horizon du capitalisme ?", oppose la société d'avant, pauvre en informations, à la société actuelle, riche en informations. Avec Internet, les réseaux sociaux, les médias et autres, notre société est saturée d'informations disponibles très facilement (et souvent gratuitement) à portée de main (ou à portée de clic). Selon Yves Citton, cette quantité d'informations est "bien supérieure aux capacités attentionnelles dont nous disposons pour en prendre connaissance".

L'enjeu aujourd'hui n'est donc plus de produire des biens avec une quantité de ressources limitées, mais d'attirer l'attention du public pour se démarquer par rapport aux produits similaires – ou, du moins, qui remplissent la même fonction. C'est ce qu'on appelle "l'économie de l'attention", par opposition à l'économie traditionnelle.

L'expression d'"économie de l'attention" est apparue pour la première fois en 1971 dans un article de l'économiste et sociologue américain Herbert Simon. On l'utilise réellement depuis 1996. Toutefois, l'économie de l'attention n'est pas nouvelle, même si elle est omniprésente de nos jours. Comme le souligne Yves Citton, la rhétorique, ou l'art de bien parler, était déjà dès l'Antiquité une façon d'attirer l'attention du public. Avec l'essor de l'industrialisation entre les années 1870 et 1920, entraînant la surproduction de biens, on pouvait déjà entrevoir le spectre de l'économie de l'attention.

L'économie de l'attention peut conduire à la "cécité attentionnelle", à l'origine notamment de la crise financière de 2008 : nous concentrons tellement notre attention sur certains facteurs ou éléments plutôt que d'autres que nous ne voyons pas venir le danger. Il se produit la même chose dans le secteur de la recherche : les chercheurs préfèrent focaliser leur attention sur la création de nouvelles hypothèses et nouvelles expériences, qui vont davantage attirer l'attention du public qu'une simple vérification ou reproduction d'expérience déjà menée. Ce qui pose problème : moins les expériences sont reproduites, moins les résultats sont solides !

L'attention de nos enfants, un enjeu majeur

L'attention chez nos enfants est un véritable enjeu de société. Si nous voulons inverser ce processus pour revenir à une capacité attentionnelle performante, c'est dès le plus jeune âge qu'il faut commencer. Le programme ATOLE de Jean-Philippe Lachaux a pour objectif d'aider les élèves à mieux comprendre leur cerveau et les forces qui entravent leur attention au quotidien, et à apprendre à mieux y réagir, en classe et en dehors. Or, on le constate chez les enfants comme chez les adultes : leur capacité d'attention est de plus en plus réduite. Les cours en ligne, pendant le confinement, ont d'ailleurs posé un véritable débat dans la communauté scientifique, qui s'inquiète que le distanciel ait durablement mis à mal la capacité d'attention des enfants.

Selon Lachaux, il est important de faire prendre conscience aux enseignants de l'importance de développer la capacité d'attention des enfants, mais les enseignants ne sont pas les seuls à faire ce travail. Développer sa capacité d'attention est aussi une responsabilité individuelle : c'est l'individu qui choisit ou non, dans telle situation, d'engager ou non son attention. Être capable d'engager son attention est une capacité essentielle, qui démontre un contrôle de son esprit et donc une certaine liberté de choix. "La vraie liberté, c'est d'être capable de suivre un cours de maths même quand on n'aime pas les maths !" résume Jean-Philippe Lachaux.

Engager son attention n'est pas forcément facile, c'est pourquoi il est essentiel de l'apprendre aux enfants. L'attention dépend en effet de nombreux facteurs : le social (les élèves vont davantage se concentrer en classe lorsque leurs camarades sont concentrés aussi) ; le contexte (quand les élèves entrent dans une salle de classe, ils savent qu'ils doivent être concentrés) ; la notion de récompense (le jeu vidéo, par exemple, engage un circuit de récompense et va donc mobiliser l'attention de l'enfant plus facilement).

Parce que l'attention dépend de tous ces facteurs, il est plus difficile d'obtenir l'attention des élèves avec l'enseignement à distance. Non seulement les enfants ne sont pas dans un cadre propice à la concentration (leur attention n'est pas soutenue par leurs camarades de classe et ils ne sont pas dans une salle de classe), mais en plus, ils ont des distractions à portée de main (téléphone portable, magazine...). Les conditions des cours en distanciel sont moins propices à l'attention : s'ils sont amenés à être proposés plus souvent, des solutions sont à chercher pour favoriser davantage l'attention des élèves derrière leur écran. Par exemple, en cherchant des moyens d'évaluer l'attention des élèves. Actuellement, avec les cours en présentiel, l'enseignant va chercher des signaux, comme par exemple l'engagement de l'élève lorsque l'on passe à une activité, ou encore le regard de l'élève. À distance, ces signaux sont plus difficiles à évaluer...


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Comprendre l'attention

Pour apprendre aux enfants à engager leur attention, il faut d'abord comprendre ce qu'est l'attention et être en mesure de le leur faire comprendre également…

Qu'est-ce que l'attention ?

Définir l'attention n'est pas si facile, même si tout le monde a une idée de ce dont on parle. Lorsque l'on pense à l'attention, beaucoup de questions peuvent venir à l'esprit :

  • Notre attention a-t-elle des limites ?
  • Y a-t-il une différence entre attention et concentration ?
  • L'attention est-elle consciente ? Dépend-elle uniquement de notre volonté ?
  • Peut-on mobiliser son attention sur plusieurs tâches à la fois ?

L'attention est, en réalité, une fonction de notre cerveau. On s'en sert tous les jours, dans tous les aspects de notre vie quotidienne. C'est l'attention, par exemple, qui nous permet de filtrer toutes les informations qui nous parviennent et de faire des choix. Elle définit notre relation aux autres et notre compréhension du monde.

Concrètement, l'attention n'est pas associée à une zone de notre cerveau en particulier. Tout dépend de là où l'on va focaliser son attention ! Par exemple, si vous focalisez votre attention sur l'apprentissage d'un mouvement de danse, c'est la zone de votre cerveau associée à la motricité qui va s'activer.

Notre attention est sans arrêt en mouvement. Elle se déplace d'un objet à un autre, elle est stimulée par certains objets plutôt que d'autres (par exemple, lorsqu'un circuit de récompense entre en jeu ou lorsqu'elle se heurte à des signaux saillants dans l'environnement). Jean-Philippe Lachaux parle d'équilibre attentionnel : comme l'équilibre physique ou émotionnel, cet équilibre est maintenu tout au long de notre vie par d'infimes corrections que notre cerveau effectue constamment.

Il est impossible de porter la même attention sur plusieurs choses à la fois. Lorsque l'on effectue plusieurs tâches en même temps, il est absolument indispensable qu'une des deux tâches soit automatisée. Par exemple, écouter un podcast en rangeant sa chambre est possible, l'une des deux tâches est bien automatisée (ici, ranger sa chambre), ce qui nous permet de reporter toute notre attention sur la seconde tâche (ici, écouter un podcast).

Les différentes formes d'attention

On distingue plusieurs formes d'attention, qui impliquent des réseaux de neurones différents :

  • L'attention sociale, aussi appelée attention conjointe, qui permet de focaliser son attention sur le même objet que les autres.
  • L'attention soutenue, aussi appelée vigilance ou éveil attentionnel.
  • L'attention sélective, aussi appelée attention focalisée, qui est limitée et focalisée sur un objet en particulier.
  • L'attention partagée, aussi appelée attention divisée, qui nous permet de passer d'une tâche à l'autre.
  • L'attention exécutive, qui nous permet de nous adapter à une situation inhabituelle et réagir en fonction de cette situation.

L'attention sociale ou attention conjointe est observée très précocement chez les enfants. On observe ainsi que les bébés sont capables d'ajuster leur attention en fonction du regard de leur mère. 1 enfant sur 4 éprouve cependant des difficultés à exercer cette attention conjointe après 1 an.

L'attention soutenue consiste à maintenir son attention focalisée sur un objet (un état de vigilance ou état d'alerte) pendant une longue période. C'est le type d'attention qui est mobilisé dans les professions comme contrôleur aérien où il est nécessaire d'agir rapidement. Pour développer ce type d'attention, il faudra introduire des temps de pause ou de distraction, car maintenir son attention focalisée sur une longue durée peut en ternir l'efficacité.

L'attention sélective est souvent représentée comme un faisceau lumineux braqué sur un objet précis (physique ou mental). Cette forme d'attention implique d'effectuer une sélection de l'information que l'on juge la plus importante, et d'ignorer les autres informations. Elle implique donc de faire un choix (conscient ou inconscient) : notre attention a des limites, elle ne peut donc pas englober toutes les informations qui nous parviennent. Elle agit comme un goulot qui va empêcher le cerveau d'être saturé d'informations. L'attention sélective peut se travailler en développant sa capacité à travailler dans le brouhaha, ou encore en travaillant sa capacité à prendre des décisions lors de la pratique d'un sport collectif.

L'attention partagée ou attention divisée nous permet d'osciller entre plusieurs objets. Il n'est pas possible de focaliser son attention sur deux choses en même temps (sauf si l'une des deux tâches est automatique et maîtrisée), mais on peut passer de l'une à l'autre grâce à l'attention partagée.

L'attention exécutive, enfin, nous permet de réagir rapidement en cas de situation nouvelle ou urgente. Par exemple, si vous êtes en train de conduire et qu'un danger se présente, vous allez automatiquement focaliser votre attention sur ce danger et mobiliser les mécanismes cérébraux adéquats pour réagir et éviter l'accident. L'attention exécutive est associée étroitement avec la mémoire de travail.

Qu'est-ce qu'être attentif ?

Être attentif consiste à focaliser son attention sur un objet et à la maintenir. Selon Jean-Philippe Lachaux, c'est avant tout une question de choix. Chacun est libre de ne pas engager son attention ou, au contraire, de choisir d'être attentif. C'est pour cela qu'il est plus facile d'être attentif sur un sujet qui nous passionne, car l'on va mobiliser son attention.

Quelle est la différence entre attention et concentration ?

La concentration consiste à focaliser son attention sur une tâche. Elle demande un effort, elle va mobiliser la mémoire de travail ; tandis que l'attention demande un état de vigilance sans effort. La concentration est une attention active, dirigée vers une intention ; elle a toujours un but. Elle peut être mobilisée via plusieurs systèmes :

  • Le système volontaire : on va décider consciemment d'engager son attention et de se concentrer ;
  • Le circuit de la récompense : on va se concentrer en vue d'obtenir une récompense (une bonne note, un bon score dans un jeu, etc.). Ce système est involontaire : par exemple, un enfant captivé par un jeu vidéo ne va pas engager sa concentration de manière contrôlée.

On distingue plusieurs niveaux de concentration. Dans certaines situations, on devra mobiliser intensément sa concentration, mais sur un court moment (par exemple, pour écouter une consigne en classe). À d'autres moments, la concentration sera moindre. C'est à nous de donner aux enfants les clés pour savoir gérer l'intensité de leur concentration.

Quand parle-t-on de trouble de l'attention (TDA/H) ?

Il est difficile de savoir si son enfant a un trouble de l'attention, s'il est simplement très énergique ou dans la lune. Le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) n'est pas forcément plus courant qu'avant, mais il touche tout de même 5% des enfants et adolescents d'âge scolaire. En psychiatrie, c'est donc considéré comme un trouble fréquent.

Le TDA/H est un trouble du neuro-développement (au même titre que le trouble du spectre de l'autisme ou le trouble spécifique des apprentissages, par exemple). Il est déterminé assez tôt dans la vie d'un enfant par des facteurs d'origine génétique ou des facteurs environnementaux (perturbateurs endocriniens). Il n'est donc pas causé, contrairement à certaines idées reçues, par l'environnement familial ou des lacunes affectives.

Il se traduit par une difficulté à mobiliser son attention, en particulier dans les tâches du quotidien qui sont peu motivantes. En effet, les enfants atteints de ce trouble sont tout à fait capables de mobiliser leur attention sur une activité qu'ils aiment. Le TDA peut être accompagné d'hyperactivité, mais ce n'est pas systématique ; c'est pour cela d'ailleurs que l'on ne parle plus d'"enfant hyperactif" pour désigner un enfant atteint de trouble de l'attention, ce terme étant trop restrictif. Cette hyperactivité peut être aussi bien physique que mentale : l'enfant qui recherche de la nouveauté va générer sans arrêt du contenu mental, se raconter des histoires et être très actif mentalement.

Un enfant atteint de troubles de l'attention pourra avoir du mal à focaliser son attention sur une tâche du quotidien ou une tâche qu'il n'aime pas faire. Petit, il sera très agité, et en grandissant, il va avoir tendance à internaliser son activité mentale. Les enfants atteints de TDA/H peuvent se sentir différents ; il est important de diagnostiquer le trouble et de les accompagner pour les aider à vivre avec. L'accompagnement des enfants atteints de TDA/H est beaucoup basé sur la valorisation. Mais c'est un grand sujet que nous aborderons dans un autre article.

Comment expliquer l'attention aux enfants simplement ?

Pour expliquer l'attention simplement à votre enfant, vous pouvez utiliser l'image de l'équilibre attentionnel de Jean-Philippe Lachaux. Il faut savoir que rester attentif dans l'exécution d'une tâche n'implique pas forcément de mobiliser des efforts pour se concentrer très fort : en réalité, tout est question d'équilibre. Imaginez que la tâche à effectuer est une poutre que l'on doit traverser sans tomber (la perte d'équilibre représentant la perte d'attention).

On distingue donc trois familles de poutres, chaque famille comprenant deux poutres (ce qui fait six poutres au total) :

  • L'équilibre attentionnel peut être court ou long : si la tâche à effectuer est courte, il faudra rester attentif peu de temps. La poutre est alors plus courte. Si la tâche à effectuer est longue, c'est l'inverse : la poutre est longue et il faudra rester attentif plus longtemps pour ne pas tomber. Par exemple, rattraper un ballon demande un temps d'attention plus court que de jouer à un jeu de société en famille.
  • L'équilibre attentionnel peut être facile ou difficile : si la tâche à effectuer est connue, alors la poutre est plus large et l'équilibre attentionnel plus facile. Si la tâche à effectuer est difficile ou nouvelle, alors la poutre est plus étroite et l'équilibre attentionnel plus difficile à maintenir. Par exemple, l'équilibre attentionnel sera plus facile pour compter jusqu'à 10 que pour compter à l'envers.
  • L'équilibre attentionnel peut être plus ou moins important : si ce n'est pas très grave de tomber, l'équilibre attentionnel est moins important et la poutre est basse. En revanche, si c'est plus embêtant de tomber, l'équilibre attentionnel est important et la poutre est haute. Par exemple, l'équilibre attentionnel est plus important si l'on traverse la route que si l'on fait un coloriage.

Comment aider mon enfant à mieux se concentrer ?

Il existe des solutions pour optimiser l'attention des enfants. Bien sûr, il n'y a pas de recette miracle, mais vous pouvez toujours tester plusieurs solutions et regarder ce qui fonctionne pour votre enfant. L'important est d'être rigoureux et constant et de créer un rituel chez votre enfant pour développer son attention.

Pour commencer, expliquez à votre enfant ce qu'est l'attention et la concentration, et comment elles fonctionnent. Pour cela, utilisez par exemple l'image de l'équilibre attentionnel de Jean-Philippe Lachaux. Il est important ensuite qu'il comprenne qu'il est acteur de son attention, que c'est à lui de faire le choix d'être attentif et non à l'environnement d'être propice à son attention. Une fois que votre enfant aura compris cela, il pourra développer bien plus facilement sa capacité d'attention !

Pour aider votre enfant à mieux se concentrer, vous pouvez utiliser des jeux qui favorisent l'attention, la concentration et l'autocontrôle. Les jeux permettent en effet à l'enfant d'intégrer plus facilement les notions, car ils sont proches de son univers et de sa culture. Dans le jeu, l'attention et la concentration sont plus naturelles pour l'enfant.

Quant à l'âge idéal pour développer l'attention de votre enfant, il n'y en a pas vraiment. L'attention se prépare dès que votre enfant est bébé. Vous pourrez donc commencer le plus tôt possible, en veillant à choisir des jeux et activités adaptées à son âge !

"Mon cerveau est fantastique !"

Comme nous l'avons déjà dit, pour mieux gérer et exploiter le potentiel de son cerveau, il faut d'abord comprendre comment il fonctionne. Nous proposons une série de 10 ateliers en ligne où les enfants découvrent cette incroyable machine qu'est notre cerveau. Au travers d'activités ludiques et pratiques, ils découvrent d'abord son fonctionnement, ses besoins, ses limites et surtout son potentiel extraordinaire. Et ensuite, les enfants expérimentent des méthodes efficaces non seulement pour apprendre à mieux se concentrer mais aussi à mémoriser, à planifier et à réguler leurs émotions.

Les jeux et activités qui favorisent l'attention chez les enfants

Pour entraîner l'attention sélective (ou attention focalisée) de votre enfant, vous pouvez jouer à des jeux de discrimination visuelle ("Où est Charlie ?", jeux de différences, jeux de Memory, puzzles...) ; des jeux de société de réflexe comme le Jungle Speed ; ou encore des jeux de société d'attention comme Uno, Dobble, Bazar Bizarre, les échecs, Le Lynx...

Le coloriage de mandalas est également une activité efficace pour améliorer la concentration et l'attention soutenue, de même que les jeux de construction et de montage (Lego, Playmobile, Mécano, Kapla...).

Enfin, les jeux qui font appel à la mémoire, comme le jeu de Memory ou le jeu de Kim, développent également l'attention. Le jeu de Memory est d'ailleurs conseillé par Jean-Philippe Lachaux, car c'est l'un des seuls jeux où les enfants battent facilement les adultes. L'enfant sera donc plus concentré, car il sera valorisé par un résultat positif et peut-être même une victoire !

Si vos enfants ne tiennent pas en place, vous pouvez jouer avec eux à des jeux qui stimulent l'attention tout en bougeant, comme "Jacques a dit" ou le jeu consistant à imiter des animaux.

On retrouve également des jeux sur ordinateur qui permettent d'améliorer la concentration, comme les jeux de labyrinthe en 3D ou les jeux de type puzzle ou à énigmes, qui impliquent de résoudre des problèmes. Ces jeux vont améliorer l'attention soutenue de votre enfant. Mais n'abusez pas des écrans ! Respectez les consignes d'utilisation raisonnable des écrans : pas d'écran le matin, ni aux repas et pas d'écran dans la chambre. Éteignez les écrans au moins 1 heure avant le coucher.

Pour les enfants plus âgés, la méditation est souvent conseillée pour renforcer la capacité de concentration. En effet, la méditation consiste à focaliser son attention sur un objet (par exemple, sa respiration) et à y ramener son attention chaque fois qu'elle s'éloigne. C'est un exercice très efficace sur le long terme pour entraîner son attention. De même, les exercices de respiration sont également un bon moyen d'améliorer la concentration et l'autocontrôle. Pour les plus jeunes, les exercices de contrôle du souffle comme souffler dans un ballon ou dans un moulin à vent. Et pour les plus âgés, des exercices de cohérence cardiaque sont chaudement recommandés.


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